Colloque de restitution des résultats du projet ZHART

Une cinquantaine de personnes a participé au colloque de restitution des résultats du projet ZHART, le vendredi 24 juin 2016 à Tours (Faculté de Droit). Ces représentants de l’ONEMA, d’Agences de l’Eau, d’IRSTEA, du BRGM, de collectivités et d’entreprises acteurs de l’eau ont notamment bénéficié, au fil de cette journée, de la présentation des nouvelles connaissances, apportées par ce projet, sur les fonctionnements hydrauliques, épuratoires et écologiques des Zones de Rejet Végétalisées (ZRV), ainsi que sur les représentations que peuvent s’en faire leurs usagers. Les partenaires du projet ont aussi présenté de nouveaux services et produits pour la conception, le dimensionnement et la gestion de nouvelles ZRV.

Labellisé par les pôles DREAM et EAU et lauréat du 14ème appel à projets R&D du Fonds Unique Interministériel, le projet ZHART visait à développer et industrialiser des ZRV en sortie de stations d’épuration afin de les convertir en véritables zones humides artificielles (ZHART) assurant des garanties de traitement de micropolluants et de diversité écologique. Son consortium était composé du groupe SUEZ (pilote) et de sa filiale Eau France, d’Eurofins Scientific, des PME Rive (Chinon, 37) et Nymphea, du laboratoire CITERES (Centre Interdisciplinaire CItés, TERritoires, Environnement, Sociétés) de l’Université de Tours et de l’unité Biodiagnostic du LERES (Laboratoire d’Etude et de Recherche en Environnement et Santé) de l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP).

Dans le cadre du projet, les partenaires ont étudié les performances épuratoires de cinq ZRV (conceptions, climats, temps de séjours, etc.). Ils ont observé une grande variabilité des performances épuratoires suivant les sites et les familles de micropolluants visés. Le nombre et le type de compartiments, ainsi que le temps de séjour (global et par compartiment), figurent parmi les paramètres importants de la qualité du traitement des micropolluants. Lors du colloque, ces résultats ont été illustrés via l’exemple de la Ciprofloxacine, un antibiotique très utilisé.

L’ensemble de ces études a permis de valider des mécanismes d’élimination (dégradation) de certains micropolluants, d’adapter la conception et le dimensionnement des nouvelles ZRV pour assurer des garanties de performance de traitement pour certaines substances cibles (nombre et types de compartiments, temps de séjour associés, etc.), de confirmer l’importance d’une gestion des nouvelles ZRV et de leurs hydrauliques en particulier pour maintenir les performances épuratoires, puis d’améliorer le traitement des eaux usées, mieux protéger le milieu naturel et anticiper de nouvelles exigences.

Pour en savoir plus :

http://www.poledream.org/zhart